Un Grand voyage vers la nuit(Di Qiu Zui Hou De Ye Wan), 2018, Bi Gan.
À l'occasion de la mort de son père, un homme retourne sur les lieux de sa jeunesse. Il se souvient d'une femme avec qui il a entretenu une liaison autrefois. Son souvenir ne l'a jamais quitté car, explique-t-il, elle apparaît toujours dans ses rêves au moment où il est près de l'oublier… Il part à sa recherche.
Ce n'est ni un polar ni un film noir comme j'ai pu le lire dans certains commentaires. C'est seulement l'histoire d'une quête, d'un retour sur le passé, de la recherche d'un souvenir. La nuit dont il est question est peut-être celle des endroits obscurs que le personnage traverse, à moins que ce ne soit celle du rêve car parfois l'on ne sait plus très bien si la scène qui se déroule devant nos yeux appartient au présent, car des éléments y apparaissent qui figuraient également dans le rêve ou dans son passé. Par le moyen de cet entre-deux, le réalisateur parvient à conférer à certaines scènes un caractère irréel, onirique tout en conservant l'aspect réaliste de l'image. C'est un procédé très intéressant.
Le décor dans lequel le personnage évolue est celui de la Chine profonde, banale, celles des lieux miteux, abandonnés ou négligé et pourtant les images sont superbe. Il s'en dégage un charme puissant.
Un Grand voyage vers la nuit fait partie de ces films à l'atmosphère particulière dans lesquels on éprouve de temps à autre le besoin de se replonger.
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