Récemment, j'ai fait une petite plongée dans le cinéma hongkongais des années 60/70 en visionnant une partie des films d'action de la Shaw Brothers sortis chez Wild Side Vidéo.
Ces films, qui célèbrent les vertus et la noblesse du kung-fu et de ses pratiquants, font parfois intervenir d'affreux Japonais sans foi ni loi, champions de karaté ou de judo.
Plus qu'au katana, c'est à l'absence de fair-play, au sadisme, au teint souvent trop blanc qui lui donne une allure de vampire, mais, plus encore, aux extravagances capillaires que l'on reconnaît immédiatement le Japonais. Sa coiffure reflète sa nature profonde de type tordu auquel on ne peut pas se fier ; tantôt d'un orange outrageusement faux, tantôt négligée façon babare ou dressée comme une crête.
Ne déduisez pas de ces caricatures de Japonais que ces films étaient mauvais. Bien au contraire, ils étaient et sont toujours d'excellents divertissements. Très addictifs. Très esthétiques et inventifs avec, bien sûr, l'incroyable et admirable investissement physique des acteurs. Quand on les voit sauter d'un toit, ils sautaient véritablement du toit, sans, la plupart du temps, aucune protection pour les recevoir, car il fallait filmer vite et la gestion des protections aurait interrompu l'action et nui à la fluidité des combats.
C'est cette photo des deux mannequins dans la vitrine qui m'a fait penser à ces Japonais de cinéma… J'ai cru revoir le duo de La Main de fer (King Boxer) de Chung Chang-wha (photo ci-dessus). Ils ont comme un air de famille…
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