Dans son poème en prose "Alchimie du Verbe", Rimbaud écrivait :
"J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rhythmes naïfs."
J'aurais pu dire la même chose. Ce que j'aimais, dans mon enfance, ce n'était pas les toiles de maîtres, dont j'ignorais jusqu'à l'existence, mais les dessins de publicités, les illustrations de livres pour la jeunesse et les gros catalogues de papiers peints que je feuilletais avec délices dans les magasins de décoration. Je n'ai pas tellement changé depuis, et il m'arrive encore de m'extasier sur le design d'un emballage de mochi.
L'image de l'oiseau – n'est-il pas magnifique ? - est un détail d'un papier peint chinois. Il provient d'une autre de mes trouvailles récentes : Papiers Peints, Inspirations et tendances, de Carolle Thibaut-Pomerantz, paru chez Flammarion en 2009.
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