27.4.12

Poésie chinoise -- Tou-Fou (02)

"Autrefois, j'étais en faveur, dans un palais orné de riches peintures ; on brûlait des parfums devant moi ; je couchais sur des coussins soyeux. Maintenant, derrière les créneaux d'une place forte dont les sentinelles poussent des appels sinistres, je contemple la sauvage végétation des rochers que la lune éclaire ; et plus bas, dans la demi-clarté qu'il reflètent, les îles sablonneuses du grand fleuve avec leurs roseaux déjà flétris".

"Une morne tranquillité pèse matin et soir sur la terre triste et déserte. Je m'assieds en cent endroits, mais toujours au milieu de la brume et des nuées. Chaque nuit ressemble à celle qui l'a précédée. Toujours les pêcheurs dans leurs barques accomplissent le même labeur. Et voici les hirondelles qui se rassemblent par groupes et qui partent. Elles sont heureuse : elles partent !"

Poésie citée par Claude Farrère in Mes voyages - La Promenade d'Extrême-Orient, 1924.




Aucun commentaire: